Il y a les photos que je cueille au cours de mes errances dans la nature, sur des chemins qui me sont familiers ; elles m’ancrent dans un lieu, une saison, sont échos de la minéralité du lieu, ou de l’exubérance végétale — toujours émerveillement devant ce qui est, dans sa simplicité, sa nudité, sa puissance. Et il y a les images, fruits d’un mouvement intérieur, rencontre entre deux univers, la nature et la puissance onirique des objets, des traces laissées par l’Humain. Mes photos sont matière première, support de création. Mes images, en série limitée, poésie visuelle.
Joëlle Jourdan