Elisabeth Vitielli
Les oiseaux morts
Des récits entendus dans l’enfance.
En écho une vieille femme qui, en cet hiver 2016, raconte sa Retirada.
Dans ce texte j’ai tenté de faire entendre ces voix, mais aussi la mienne.
Depuis longtemps j’avais le désir, effrayé, de dire les vaincus, à ma manière.
La Retirada était imprimée dans mon esprit, portant la béance intime de l’exil.
Une terrible injustice.
Un compte non soldé vis à vis de l’histoire et de la mémoire.
Réitérations dans les siècles des siècles, la fuite, l’exil, le bannissement,
la déportation, continuent ailleurs et ici.
C’est à ces histoires-là qu’on doit les larmes qui nous montent aux yeux (...), quand nous prenons les chemins de la mémoire qui furent longtemps les chemins de la guerre.
Mathieu Riboulet
Les oeuvres de miséricordes, Lagrasse, Editions Verdier / 2012