Les départs commencent par la découverte de la multitude des eaux qui nous accompagnent. Celle des ports et des navires sucrés qui nous habitent, celle qui dégorgent ce pétrole qui nous transporte, celle de notre mémoire seule, celle de ceux partis au-delà du Styx, celle de la salive des langues, celle qui porte les vies salées à venir. Alors, nos pas creusent ces souterrains, que les eaux du départ irisent pour mieux chanter le soleil. Trouver d’autres formes de rencontres entre êtres vivants, c’est bien sûr l’urgence de la survie aujourd’hui. Pourtant, il s’agit de bien davantage. C’est d’abord et finalement accéder à d’autres formes de vies, jusqu’à se comprendre et nous reconstruire ensemble.
Pascal Revault