Daniel Berghezan
Les Admirés
Alberto Giacometti, Léopold Sédar Senghor, Vincent Van Gogh ou Albert Camus… Quoi de commun entre tous ces artistes incomparables ?
Ce qui les unit assurément, c’est la joie que la seule évocation de leur nom suffit à me procurer. Je ferme les yeux. Et aussitôt une mer immense se déploie devant moi, qui délivre vague après vague les soubresauts de son corps tout empourpré de soleil. Grandeur et éclat.
Oserai-je l’avouer ? J’ai eu quelques scrupules à désigner si clairement les destinataires de ces hommages. C’est que toute forme d’idolâtrie m’est suspecte. Mais au bout de leur passion, de leur souffrance, c’est à l’Homme même que ces créateurs de génie m’ont conduit.
L’Homme fragile et singulier. Poète s’il discerne la beauté dans la poussière de ses apparences. Sublime s’il accueille comme une grâce l’émotion qui si charnellement le renvoie à sa substance sacrée…
Daniel Berghezan