Musimot

Les Admirés

1ere de couverture 4

Daniel Berghezan

 

Les Admirés

 

 

Alberto Giacometti, Léopold Sédar Senghor, Vincent Van Gogh ou Albert Camus… Quoi de commun entre tous ces artistes incomparables ?

Ce qui les unit assurément, c’est la joie que la seule évocation de leur nom suffit à me procurer. Je ferme les yeux. Et aussitôt une mer immense se déploie devant moi, qui délivre vague après vague les soubresauts de son corps tout empourpré de soleil. Grandeur et éclat.

Oserai-je l’avouer ? J’ai eu quelques scrupules à désigner si clairement les destinataires de ces hommages. C’est que toute forme d’idolâtrie m’est suspecte. Mais au bout de leur passion, de leur souffrance, c’est à l’Homme même que ces créateurs de génie m’ont conduit.

 

L’Homme fragile et singulier. Poète s’il discerne la beauté dans la poussière de ses apparences. Sublime s’il accueille comme une grâce l’émotion qui si charnellement le renvoie à sa substance sacrée…

      Daniel Berghezan

 

Couverture et illustrations : création graphique © Monique Lucchini
Les Admirés — © Coll. Coffrets / Poésie, Éditions Musimot / 2016
11,7 cm X 21 cm / 10 feuillets — ISBN 979-10-90536-18-0 — Prix : 10 €

 

Extraits

Hommage à Alberto GiacomettiGiacometti

Sculpteur et Peintre

(1901-1966)

 

(…)

Et les doigts palpent l’argile

et les doigts raclent l’essence.

La douleur s’étire entre ciel et terre.

Le regard est un cri.

Il s’agit de déblayer l’évidence.

Il s’agit d’amener le corps à réciter l’évidence.

Cette calcination

cette droiture

sont la force qui émerge du vide.

Et cette force est debout.

Elle est un corps debout

réduit à la quintessence

réduit à l’ascèse de la chair

debout !

(…)

Hommage à Vincent Van GoghVincent van gogh

Peintre et Dessinateur

(1853-1890)

 

(…)

Quelle force en plein visage !

Quelle puissance comme la mer lorsque la digue cède, lorsque la lame fuse d’un incompréhensible corps. Et la folie n’est plus tienne mais nôtre même au for de l'ignorance. Ô Vincent, tu n’as commis ni outrances ni outrages, juste une ligne escarpée par tant d’années de privations. Et nous n’étions pas nés et tu n’étais pas mort lorsque nos yeux fixèrent ton mal au plus profond de nos âmes

Ta dignité, Vincent, fut de multiplier la vérité dans sa grandeur, dans sa misère, dans la beauté d’une souffrance

toute pareille à la lumière.

 

(…)

Lectures

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Note de lecture de Michel Diaz / mars 2016

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Note de lecture de Jean-Christophe Ribeyre / Revue Verso n° 169 / juin 2017