Charles Simond
La Passagère d'Apocalypse
Il arrive un temps où les amis nous quittent, emportés par la finalité d’une vie somme toute commune. C’est de ça qu’il s’agit ici, de cette interrogation sur le sens de la vie. De ce regard du poète sur l’évidence, la simplicité des jours qui s’égrènent, la vie semblable à cette pâte que le boulanger tient dans ses mains, l’odeur du pain chaud, le goût aussi… Et puis l’espoir, l’amour qui illumine des jours nouveaux, qui donne encore un sens à l’avenir.
La souffrance des autres ne nous appartient pas. Elle est une lame qui ne nous transperce que la tête.
L’esprit.
Alors qu’elle leur fouille les chairs. J’enlève mon chapeau. J’ai vu quelqu’un le faire. C’est plus correct. Ils disent pour le mort.
La souffrance est comme l’arête dans le poisson. En trop. Pas pour le poisson. D’être de chair le poisson meurt assassiné. Je suis végétarien. Nos chairs ne se rencontrent pas.